INFORMAZIONI UNIVERSITARIE

La guerre contre les fautes d'orthographe gagne aussi les grandes écoles. Il faut dire que les bacheliers intègrent de plus en plus souvent l'enseignement supérieur avec un niveau en orthographe tout à fait insuffisant. À leur décharge, il est vrai que l'exemple vient parfois de haut, si l'on en juge par les récentes fautes d'accord relevées dans les convocations aux épreuves du bac et du brevet des collèges dans les académies de Besançon et de Créteil. Pour remédier aux carences de leurs élèves, les grandes écoles adoptent des stratégies différentes. Même les universités s'y mettent : Nanterre et l'université de Bourgogne ont par exemple déployé leur propre dispositif d'amélioration de l'orthographe de leurs étudiants. À Nanterre, le suivi de ces cours est obligatoire, alors qu'à Dijon, il reste pour le moment facultatif.
À l'Isen, une école d'ingénieurs installée à Lille, Brest et Toulon, c'est la certification Voltaire qui a été mise en place depuis la rentrée 2012. Pour décrocher leur diplôme d'ingénieurs en informatique et électronique, les étudiants doivent obligatoirement réussir ce test. «Il fallait faire quelque chose. En corrigeant certains rapports, nous n'arrivions même plus à comprendre le fond tellement il y avait de fautes d'orthographe», affirme Frédérique Grumetz, chef du département formation humaine économique et sociale de l'école. Selon elle, il en va de la crédibilité de ses élèves sur le marché du travail: «Nous avons eu le cas d'un maître de stage qui ne voulait pas embaucher un de nos apprentis, par ailleurs excellent, à cause du niveau de français», explique-t-elle. (Fonte: Le Figaro 08-06-15)