Home 2014 14 marzo UE. ESTERO FRANCIA. SI INTERROMPONO ABBONAMENTI A RIVISTE SCIENTIFICHE CAUSA RIDUZIONE DEI FONDI E RINCARO DELLE TARIFFE DEGLI EDITORI
FRANCIA. SI INTERROMPONO ABBONAMENTI A RIVISTE SCIENTIFICHE CAUSA RIDUZIONE DEI FONDI E RINCARO DELLE TARIFFE DEGLI EDITORI PDF Stampa E-mail

Plusieurs bibliothèques universitaires françaises ont décidé de se désabonner de revues scientifiques majeures, prises en tenailles entre leurs budgets en baisse et les hausses des tarifs des éditeurs. A Paris-VI, à Lille, ou à l'Institut d'astrophysique spatiale d'Orsay, les chercheurs se passeront du journal Science. A Paris-V et Paris-VII, du New England Journal of Medicine. A Paris-V encore, Nature, le Journal of the American Medical Association sont concernés. A Nantes et Angers, l'abonnement aux journaux de l'American Physical Society, telle Physical Review Letters, s'arrête. Ces ressources sont pourtant essentielles aux chercheurs car c'est là qu'ils publient leurs résultats et qu'ils prennent connaissance des progrès de leur discipline. "Depuis des années nous crions au loup. Maintenant nous sommes proches d'un point de rupture", estime Christophe Pérales, président de l'Association des directeurs et personnels de direction des bibliothèques universitaires et de la documentation. "Selon nos premières indications, sur la moitié des établissements, il n'y a pas de vague massive de désabonnements. Mais les marges se réduisent. Nous constatons aussi une baisse de 20 % des achats de livres, ce qui pénalise les étudiants ou les chercheurs en mathématiques ou sciences humaines", précise Christophe Pérales. Depuis longtemps, le prix d'accès à ces journaux augmente bien plus que l'inflation, "de 5 % à 15 % par an, voire plus", indique Valérie Néouze, directrice du service commun de documentation de l'université Paris-V. Dans le même temps, "selon nos enquêtes fondées sur les budgets prévisionnels, les baisses de moyens des bibliothèques étaient de 9 % en 2012 puis encore de 5 % en 2013", résume Sandrine Malotaux, membre du consortium Couperin, qui négocie au nom des bibliothèques françaises avec les éditeurs scientifiques. Des décisions drastiques s'imposent. En grande difficulté financière, Paris-V a ainsi baissé de 24% le budget de ses bibliothèques, d'où un arrêt de la souscription à la moitié des ressources. Pour Paris-VI, c'est l'augmentation de 47% en un an du prix de la célèbre revue Science qui a conduit au désabonnement.
(Fonte: D. Larousserie, Le Monde 12-02-2014)