Home 2013 30 luglio EU. ESTERO FRANCIA. UN EMENDAMENTO PER SOPPRIMERE L'HABILITATION SUSCITA UN DIBATTITO
FRANCIA. UN EMENDAMENTO PER SOPPRIMERE L'HABILITATION SUSCITA UN DIBATTITO PDF Stampa E-mail
Pour être enseignant aujourd'hui dans une université, un candidat - titulaire d'un doctorat ou d'une habilitation à diriger des recherches - doit d'abord obtenir une qualification. Il passe devant une section du CNU (sociologie, informatique...) composée d'universitaires qui vérifie ses compétences, sa capacité à faire de la recherche et à enseigner et décide s'il peut se présenter au concours. Cette qualification serait le filtre qui vérifie que chaque candidat offre les garanties scientifiques pour prétendre être recruté. Et garantirait qu'à Paris, Toulouse ou Strasbourg, les étudiants ont des enseignants retenus à partir de critères communs." Le retour des baronnies "" Si l'on supprime la qualification, chaque université décidera dans son coin qui peut devenir enseignant, au bon vouloir du prince ", souligne-t-on au CNU. Le Collectif des jeunes chercheurs estime, lui, que la qualification pose le problème de la valorisation du doctorat, mais sa suppression "sèche" n'est pas la réponse, car il est nécessaire de garder un "caractère national". La division est totale du côté des présidents d'université. Alors que Jean-Loup Salzmann, le président de la Conférence des présidents d'université, appelait, lundi, à ne pas se diviser publiquement sur ce sujet", une vingtaine d'entre eux signait une pétition contre la suppression de la qualification. Pour d'autres, il est temps de rendre aux établissements l'entière responsabilité du recrutement. "L'habilitation n'est censée servir ni à désigner les bons ni à les classer, mais à éliminer les incompétents: faut-il que les universités soient à ce point fragiles et vulnérables pour qu'il faille les protéger de la tentation de recruter des incompétents ", a réagi Laurent Batsch, président de Paris-Dauphine. Pour Vincent Berger, président de Paris-Diderot et rapporteur des assises de l'enseignement supérieur, ces réactions prouvent le peu de confiance que l'université a dans le doctorat au moment" où l'on demande à la haute fonction publique et aux entreprises de mieux reconnaître ce diplôme". La ministre de l'enseignement supérieur a déjà indiqué qu'elle était opposée à cet amendement.
(Fonte: N. Brafman, Le Monde 26-06-2013)