Home 2013 6 Maggio EU. ESTERO FRANCE. MESURER L'IMPACT ÉCONOMIQUE DE LA RECHERCHE
FRANCE. MESURER L'IMPACT ÉCONOMIQUE DE LA RECHERCHE PDF Stampa E-mail
Quand on compare notre perte de propriété intellectuelle (PI) à la désindustrialisation de la France, les deux courbes se superposent exactement. C'est incontestable! Nous voulons donc former nos chercheurs et nos enseignants-chercheurs à la culture de la PI. Je me suis justement rendue lundi dernier à Strasbourg pour l'inauguration d'un bâtiment de formation dédié à la propriété industrielle, à côté de l'ENA. Il ne faut pas oublier que l'innovation vient de notre recherche fondamentale, de grande qualité, et nous veillerons dorénavant à la laisser travailler sereinement. Mais son impact économique est trop faible. Nous devons améliorer et rendre plus efficace le transfert de technologies. D'où notre idée de mesurer l'impact économique de la recherche. D'abord, on va mettre en place les bons indicateurs dans la nouvelle stratégie de la recherche, puisqu'il y a un volet réindustrialisation dans les grandes orientations. Ensuite, on veut regrouper les établissements d'enseignement supérieur et les organismes de recherche sur une trentaine de sites au lieu d'avoir 160 contrats, et intégrer l'impact économique des recherches et du transfert de technologies sur les territoires, dans les critères de dotation. Ce point est extrêmement important, on a donc inscrit le transfert dans les missions de service public des chercheurs dans les cas où ce critère est pertinent. L'objectif est aussi arrêter de considérer la recherche technologique, dont la part est inférieure à 10 % dans notre pays contre 20% en Allemagne ou aux Etats-Unis, comme le parent pauvre. Nous avons demandé à l'Agence nationale de la recherche (ANR) d'ouvrir un appel d'offres pour financer, à terme, 100 laboratoires communs avec des entreprises françaises. L'objectif de ce dispositif qui va monter en puissance pour devenir pérenne est de faire en sorte qu'un laboratoire public les aide à renforcer leurs compétences.
(Fonte: G. Fioraso, Les Echos 19-04-2013)