USA. LE MONDE CI SPIEGA TUTTO SULLE OTTO MIGLIORI UNIVERSITÀ Stampa

Les huit meilleures universités sont regroupées dans le groupe dit «Ivy League» (d'après ivy, le lierre qui recouvrait les bàtíments des augustes institutions de la Nouvelle-Angleterre). La sélection y est impitoyable. En 2015, le taux d'acceptation est tombé pour la première fois à 5% dans une université, celle de Stanford, qui a admis 2144 étudiants pour 42487 candidats. Viennent ensuite Harvard (5,3%), soit 1990 admis pour 37305 dossiers, Yale (6,5%) et Columbia (6,1%). Chaque candidature est pagante (85 dollars, soit 78 euros), et les établissements les plus prestigieux touchent des millions de dollars gràce aux rejets. La sélection s'effectue d'abord sur les notes. En dasse de tre (Junior), les lycéens passent l'un ou l'autre des tests nationaux — Standard Admission Test (SAT) ou American College Testing (ACT). Le plus commun est le SAT, un QCM de trois épreuves (maths, écriture et lecture critique) que les élèves remplissent avec des crayons de papier, obligatoiremeut numéro 2 (HB). Non seulement il faut aller vite en 3h45, mais les répon-ses fausses sont pénalisées. Pour espérer entrer à Stanford ou à Harvard, il est bon de se prévaloir d'un quasi-sans-faute (800 points par sujet) ou au moins d'un score supérieur à 2150. Moins de 0,05 % des candidats réussissent le score parfait de 2400 points (360 sur 1,6 million d'inscrits en 2012). Le SAT a donné lieu à toute une industrie de préparation à l'examen, qui n'est accessible qu'aux plus riches. Les comités d'admission examinent aussi le «Grade Points Average» (GPA), la moyenne des notes sur les quatre ans de lycée. A leur dossiér, rempli en ligne, les candidats doivent ajouter des recommandations personnalisées d'un professeur, entraineur sportif ou éducateur. Et un «essai», soit un texte (650 mots maximum) de motivation, de personnalité, sur un sujet déterminé chaque année par l'établissement. Un exemple pour 2016: «Décrivez une action ou un événement, formel ou informel, qui a marqué votre passage de l'enfance à l'âge adulte dans le contexte de votre culture, famille ou communauté.» Plus de 600 universités ont une banque d'épreuves communes (la «common app») mais chacune se réserve le droit de demander un texte supplémentaire. Au total, les élèves soumettent parfois trois ou quatre «essais» différents. Là aussi, des répétiteurs privés offrent leurs services (de 60 à 130 dollars l'heure). Les séances commencent par un brainstorming, censé permettre aux candidats de trouver dans leur vie, souvent sans histoires, l'épisode qui a montré un trait exceptionnel de leur personnalité. Il est bon d'expliquer qu'on a surmonté une épreuve ou un échec, voire d'émouvoir les examinateurs avec une enfance difficile.
Les études coutent cher: 60.000 dollars par an, avec hébergement et repas, à Harvard; 59.000 dollars à Yale; 32.600 à Berkeley pour les domiciliés en Californie (56.000 pour les étudiants d'autres Etats). Les universités soulignent le nombre de bourses distribuées (60% des étudiants de Harvard ont une bourse grâce à un programme d'aide de 160 millions; 50% à Yale) pour les plus désargentés et les minorités notamment noires et «latinas». Mais la majorité des étudiants ne reçoivent qu'une aide de quelques milliers de dollars sur quatre ans, loin de compenser le coût de la scolarité. Les dossiers d'inscription sont en général clos fin janvier. (Fonte: C. Lesnes, Le Monde 28-01-16)