Home 2014 18 novembre UE. ESTERO FRANCIA. INUTILITÀ DELL’IMPOSIZIONE DELLE COMUNITÀ DI UNIVERSITÀ (COMUE)
FRANCIA. INUTILITÀ DELL’IMPOSIZIONE DELLE COMUNITÀ DI UNIVERSITÀ (COMUE) PDF Stampa E-mail

Le monde universitaire semble actuellement tout entier tourné vers les créations de Comue, les communautés d'universités et d'établissements. Il s'agit vraiment d'une couche administrative inutile: les Comue ne feront rien de plus que ce que les établissements pouvaient faire auparavant par la voie de relations contractuelles. Le carcan institutionnel imposé à tous n'ajoutera aucune capacité d'action supplémentaire et ne créera aucune volonté de coopérer là où il n'y en a pas. Même chose du côté des écoles de commerce consulaires, auxquelles on propose un nouveau statut qui sans doute allégera les procédures, mais ne générera ni activité supplémentaire ni capacité nouvelle d'innovation. On se félicite d'un nombre accru de bacheliers à l'entrée des universités. En réalité, c'est plutôt inquiétant, compte tenu des taux d'échec en licence toujours aussi élevés.
On annonce des créations de postes fictives, puisque le ministère recommande lui-même de ne pas pourvoir ces postes. Et bien sûr, on entend de nombreux universitaires se plaindre de la disette budgétaire qui frapperait particulièrement universités et laboratoires. Loin de ces agitations et protestations de principe, quelques faits concrets montrent les voies vers lesquelles il faut résolument se tourner. Une très sélective Conférence des universités intensives en recherche s'est créée, rompant avec la sacro-sainte uniformité de la CPU. Plus intéressant encore, onze présidents de petites et moyennes universités, ce sont leurs propres mots, revendiquent un modèle alternatif à celui de la concentration. Dans le cadre d'une autonomie accrue, il faut encourager les établissements à afficher chacun son excellence propre, sachant que chacun ne peut être excellent dans tout. Il faut que le système se diversifie. Favorisons délibérément l'émergence de quelques universités de recherche, transcendant les clivages entre grandes écoles, universités et organismes de recherche. Ces clivages franchouillards sont la vraie cause du manque d'attractivité et d'efficacité de notre système. Et si des regroupements doivent avoir lieu, laissons-les se faire par la volonté des établissements, et pas en imposant d'en haut un carcan identique pour tous.
(Fonte : B. Belloc, Les Echos 03-11-2014)