Home 2012 31 Dicembre FRANCIA. INTERVISTA A GENEVIEVE FIORASO, MINISTRO DELL'INSEGNAMENTO SUPERIORE E DELLA RICERCA, SULLA FUTURA LEGGE PER L’INSEGNAMENTO SUPERIORE
FRANCIA. INTERVISTA A GENEVIEVE FIORASO, MINISTRO DELL'INSEGNAMENTO SUPERIORE E DELLA RICERCA, SULLA FUTURA LEGGE PER L’INSEGNAMENTO SUPERIORE PDF Stampa E-mail

Que retiendra la loi du rapport des assises?
Qu'il faut d'abord mieux orienter. Et notamment que les bacs pro iront en priorité en STS (section de technicien supérieur) pour préparer un BTS et les bacs techno à l'IUT pour décrocher un DUT. La loi affirmera ce principe. En revanche, l'idée d'instituer ou non des quotas sur ces filières n'est pas tranchée. On évitera ainsi d'envoyer à l'échec des bacs pro et techno, qui ont entre trois et six fois plus de risques d'échouer à l'université que des bacs généralistes. Rien ne sert de dire qu'il faut maintenir des emplois industriels si on ne revalorise pas les sections professionnelles et technologiques.
Que prévoira la loi pour les étudiants à l'université? Elle prévoira des licences pluridisciplinaires. Ceux qui feront «socio» pourront suivre des cours de «psycho» ou de sciences cognitives par exemple.
Quelles conclusions tirez-vous de l'initiative des 14 présidents d'université qui avaient demandé à l'Etat de reprendre la gestion des salaires faute de moyens?
Les universités n'ayant pas de comptabilité analytique, elles ont mis du temps à réaliser qu'elles s'étaient fait avoir lors du passage à l'autonomie. Aujourd'hui, on les accompagne. Sur les 1.000 postes affectés en 2013, 790 ont déjà été distribués, par exemple.
Aujourd'hui, 19 universités sont en difficulté, dont 9 dans une situation plus difficile que les autres. Mais aucun établissement n'est en faillite! De manière générale, je veux remettre en place des relations contractuelles avec les universités, via des contrats de sites. Leurs dotations seront subordonnées à des objectifs: innovation pédagogique, alternance, ouverture aux entreprises, etc. Les entreprises participeront-elles à l'élection des présidents d'université?
J'espère bien qu'on leur donnera le droit de vote. Mais il faut changer le mode de désignation des représentants extérieurs aux conseils d'administration pour qu'ils soient crédibles.
Quid des pouvoirs des présidents d'université? L'idée d'une procédure de destitution du président et des vice-présidents est acquise. Reste à savoir si elle relèvera de la loi ou du domaine réglementaire.
(Fonte: M.-C. Crobier, Les Echos 14-12-2012)